Sur le vif

Expulsions de Roms : une « fermeté nécessaire » pour Valls

Rédigé par La Rédaction | Mardi 14 Aout 2012 à 17:42



Suite au démantèlement de plusieurs camps roms et l'expulsion de Roms, ces derniers jours, l'Union européenne a placé la France sous surveillance. Et l'association La Voix des Roms, qui vient en aide à cette population, a estimé dimanche 12 août que Manuel Valls, l'actuel ministre de l'intérieur PS, « pourrait porter les couleurs de l'UMP » en 2017. L'intéressé s'est défendu dans Libération mardi 14 août.

« C’est bien le laisser-faire qui ne résout rien et la fermeté qui est nécessaire », a-t-il assuré dans le quotidien.
« La présence de migrants ne saurait se traduire par la multiplication et l’enracinement de campements insalubres, dangereux tant pour leurs occupants que pour le voisinage », a-t-il indiqué pour justifier le démantèlement de plusieurs camps roms. D'après lui, la « passivité conduit tout droit à la réapparition de véritables bidonvilles ». « Les préfets n’agissent qu’en application de décisions prises par les tribunaux, sur la base de procédures qui ménagent souvent des délais. Je leur demande aussi de faire respecter la dignité humaine en toutes circonstances », a-t-il ajouté.

En ce qui concerne les retours de Roms, notamment bénéficiaires de l'aide au retour, dans leur pays d'origine le ministre s'est défendu de toute stigmatisation en assurant que la règle en vigueur « vaut sans considération de nationalité ou d’origine ».
« Je l’affirme avec force : aucune politique publique ne sera focalisée sur tel ou tel groupe culturel. Par conséquent, il n’y a pas de dispositif national de pilotage chiffré. Je ne désignerai pas de coupables uniques des maux de notre société, les uns ne seront pas montés contre les autres », a-t-il martelé dans les colonnes de Libération.

Pourtant, sa politique actuelle semble entrer dans la continuité du gouvernement précédent où Claude Guéant, alors ministre de l'Intérieur, avait notamment pris pour cibles les Roms.
Europe Ecologie Les Verts (EELV), dont certains membres comme Cécile Duflot font partie du gouvernement, a ainsi déploré des décisions qui « contredisent brutalement une des promesses » du président socialiste François Hollande, qui s'était engagé durant la campagne à « ne pas expulser de familles roms sans leur apporter de proposition de relogement ».

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